Ok ! Je suis prêt(e) ! Par quoi je commence maintenant ?
Ça parait naturel et évident pour les habitués, mais lorsqu’on se retrouve pour la première fois devant sa machine à coudre, comme pour n’importe quel nouvel appareil d’ailleurs, on a toujours cette interrogation.
Par où et par quoi je commence ?
Bien sûr, les plus téméraires d’entre nous se lancent au feeling. Et c’est le meilleur moyen de faire des erreurs et doc d’apprendre de ces erreurs. J’appelle ça : autodidacte !
Au quotidien, il est important de toujours laisser s’exprimer l’artiste qui sommeille en nous. Mais une machine reste une machine. Elle a été conçue avec une certaine logique pour exécuter une certaine tâche. Elle a un mode de fonctionnement et on a beau penser que ça serait mieux si c’était comme-ci ou comme ça. On ne réussira pas à lui faire faire autre chose que ce dont elle a été programmée.
Partant de ce principe, une machine à coudre peut nous faire arracher les cheveux lorsqu’on ne comprend pas pourquoi elle ne coud pas comme on le lui demande ?!
Pourtant, son utilisation est simple. Je vais donc vulgariser son fonctionnement dans les lignes qui suivent. Sans rentrer dans les détails de sa mécanique. Plus intéressant pour un réparateur que pour les utilisateurs que nous sommes.
Mais si le sujet vous intéresse dites-le moi en commentaire, je me ferai un plaisir d’ouvrir son ventre et de la disséquer pour vous.
Et donc comment fonctionne une machine à coudre ?
Toutes les machines à coudre mécaniques ou électromécaniques, quel que soit la marque ou le modèle, fonctionnent sous deux principes :
- Un système à double fil (le fil du dessus, fil extérieur ou encore fil de la bobine et le fil intérieur, fil d’en dessous ou fil de la canette) forme les points de couture.
- Un mécanisme de roulement va synchroniser ces points de couture et permettre le déplacement du tissu.
Bientôt 200 ans que le fonctionnement de base est toujours le même. Merci Mr THIMONIER et Mr HUNT. Pour la petite histoire c’est par ici.
1. Le point de couture à double fil
L’aiguille va entrainer et pousser le fil de la bobine à travers le tissu pour aller chercher le fil de la cannette qui est sous le tissu.
Un crochet rotatif va attraper ce fil et le faire passer autour de la canette. Le fil de la cannette se retrouve donc capturé dans la boucle du fil de la bobine. Ce qui forme un nœud.
En remontant, l’aiguille va permettre de sérer ce nœud contre le tissu et remonter le fil supérieur. Puis le cycle recommence.
2. La synchronisation et le roulement
Lorsque nous appuyons sur la pédale de rhéostat, cela actionne le moteur de la machine à coudre. Ce dernier va mettre en mouvement un système très complexe de courroies, de manivelles et d’arbres d’entraînement. Ce mécanisme synchronise :
Le roulement de la bobine de fil au-dessus,
Le mouvement de l’aiguille qui monte et descend,
La rotation de la canette et le crochet qui récupère le fil du dessus pour le passer sous le fil de la canette,
Et enfin, les griffes d’entraînement qui font avancer le tissu après chaque point.
A noter que plus le moteur de la machine est puissant, plus sa vitesse est élevée. Elle va donc faire plus de points à la minute et peut piquer à travers des tissus plus épais.
Que faire en premier ?
La première chose à faire est de préparer sa canette. On positionne la bobine à sa place et on la bloque. Ensuite on suit les indications dessinées sur le haut de la machine. S’il n’y a aucun schéma, il est bon de se référer à sa notice d’utilisation les premières fois.
En fonction des modèles de machine soit on actionne la pédale pour remplir la canette, soit on appuie sur un bouton.
Après quoi, on dispose la canette à son emplacement. Dans cette phase également, il est très important de suivre les indications dessinées. Le positionnement et le sens de chaque chose est très importante. J’entends par là : la canette bien sûr, mais aussi l’aiguille qui y a un sens et les différents pieds presseurs.
On met l’aiguille si elle n’est pas déjà en place. On vérifie bien son positionnement, certaine ont une moitié arrondi et l’autre plate. Cette phase nécessite l’utilisation de votre tournevis.
Et bien sûr le pied de biche. Qui reste en général à sa place, sauf pour les besoins de changement pour un autre spécial.
Ensuite, on revient au-dessus et cette fois, on suit le schéma pour enfiler la machine. C’est-à-dire suivre le cheminement dans l’ordre pour emmener le fil jusqu’au chas de l’aiguille.
Mon conseil est de toujours faire une rotation manuelle pour aller récupérer le fil de la canette et le remonter. Ce qui nous montre que le mécanisme fonctionne bien.
Pour se faire, je tiens délicatement l’extrémité du fil à la sortie de l’aiguille avec ma main gauche (sans tirer ce dernier). Avec ma main droite, je tourne la molette (le gros bouton en haut à droite) vers moi (dans le sens inverse des aiguilles d’une montre). Ce mouvement va faire descendre l’aiguille vers la canette, faire pivoter le crochet qui va venir capturer le fil et remonter.
A la fin du cycle, le fil de la canette remonte. On tire légèrement sur le fil du dessus pour faire sortir le fil du dessous. on le positionne alors sous le pied presseur et nous voilà prêt pour nos premiers essais.
Avant de coudre quoi que ce soit, je préconise toujours d’avoir une chute de tissu de sa réalisation et de faire quelques essais, afin de vérifier que le point choisi correspond bien à ce qu’on veut.